Dans le cadre du Labex Les Passés dans le présent, le projet 2ARC, porté par des membres de l'équipe d'Ethnologie préhistorique (coord. Goutas, Bodu & Mevel - UMR 7041), a pour objectif la préservation, la mise en valeur de l'Histoire, du Patrimoine et de la mémoire des documents concernant les fouilles réalisées depuis le 19ème siècle dans différentes cavités du massif d'Arcy-sur-Cure, et en particulier celles d' André Leroi-Gourhan (1946-1963).

Bodu, Pierre et al., “Un gisement châtelperronien de plein air dans le Bassin parisien : les Bossats à Ormesson (Seine-et-Marne)” [article], CNRS Éditions. urn:issn:0016-4127. Bibliographie sur Arcy. In 2ARC, ARChives de fouilles d'ARCy-sur-Cure, Equipe Ethnologie Préhistorique, Arscan (UMR7041) / CNRS [En ligne]. Consulté le 16 avril 2024. https://versarcy.huma-num.fr/s/archives-d-arcy/item/1785

Un gisement châtelperronien de plein air dans le Bassin parisien : les Bossats à Ormesson (Seine-et-Marne)


Métadonnées
Créateur
Bodu, Pierre
Salomon, Hélène
Lacarrière, Jessica
Baillet, Michael
Ballinger, Michèle
Naton, Henri-Georges
Théry-Parisot, Isabelle
Sujet
fr Ormesson
fr Île-de-France
fr Châtelperronien
fr vaste occupation de plein air
fr couteau de Châtelperron
fr production lamellaire
fr technologie lithique
fr tracéologie
fr pigments
en Ormesson
en Île-de-France
en Châtelperronian
en large open-air site
en Châtelperronian knife
en bladelet production
en lithic technology
en traceology
en pigments
Editeur
CNRS Éditions
Gallia Préhistoire
Type
article
Identifiant
urn:doi:10.4000/galliap.478
http://journals.openedition.org/galliap/478
Langue
fr
Résumé
fr Le gisement les Bossats à Ormesson, outre ses niveaux badegoulien, solutréen, gravettien et moustérien, a également livré une occupation châtelperronienne sur une grande surface, occupation pelliculaire et dont l’intégrité n’a pas souffert de mélanges ou de façon très limitée avec des niveaux plus anciens ou plus récents. Fouillé au sein de deux sondages, les sondages 3 et 50 ouverts respectivement sur 16 et 2 m2, mais d’une surface estimée à 150 m2 minimum, ce niveau livre déjà un certain nombre d’informations concernant l’industrie lithique, mais également les matières colorantes dont on connaît, à Ormesson, d’autres indices dans le niveau moustérien ainsi que les ressources animales et végétales. Si dans les années qui viennent, les efforts sont portés vers l’exploitation des niveaux plus récents, nous envisageons une fouille extensive du Châtelperronien dans 4 à 5 ans. Sans attendre ce délai, cet article se veut, avant tout, une première présentation de ce nouveau gisement châtelperronien, le plus septentrional à l’heure actuelle. Mais il pose également un certain nombre de jalons concernant les caractères de l’industrie lithique, en particulier la production laminaire grâce à la réalisation de nombreux remontages explicites et aussi la présence et le rôle de la production lamellaire. En ce sens, le gisement d’Ormesson participe de façon évidente au débat concernant les productions microlithiques du Châtelperronien et les relations que cette industrie dite de transition a pu entretenir d’une part avec le Moustérien et d’autre part avec le Proto-Aurignacien. Comme leurs prédécesseurs moustériens, mais aussi les groupes qui ont occupé le site bien après eux, les Châtelperroniens d’Ormesson ont sans doute tiré parti d’une topographie particulière de la vallée à cet endroit, favorable au rabattage du gibier. Comme eux, ils ont également su trouver à proximité de l’eau, des ressources végétales et du silex. Comme eux enfin, leur occupation a bénéficié d’un recouvrement rapide par des sédiments, sableux en l’occurrence, qui autorise une analyse palethnographique relativement inédite pour cette période. La petite taille de la surface actuellement fouillée est certes une limitation à l’interprétation économique et fonctionnelle globale de ce niveau, mais elle n’empêche pas un questionnement assez poussé sur les différentes catégories d’outils représentées (couteaux, burins) ou absentes (grattoirs) en l’état actuel de la fouille. Les premiers résultats de l’analyse de la faune et des charbons de bois sont présentés, enrichissant cette documentation, sur la sphère technique, de données plus contextuelles.Malgré un certain isolement géographique, les Bossats, n’en est pas moins partie prenante d’un territoire châtelperronien « septentrional » qui comporte la célèbre grotte du Renne à Arcy-sur-Cure ou encore celle de la Roche-au-Loup à Merry-sur-Yonne (Yonne). Quelques premières comparaisons sont esquissées avec ces deux sites. Une discussion est amorcée à propos de cette pauvreté apparente en gisements châtelperroniens au nord de la Loire qui est peut-être plus à mettre en relation avec l’état de la recherche qu’elle ne serait liée à une véritable faiblesse de l’occupation.
en Les Bossats site at Ormesson, in addition to its Badegoulian, Solutrean, Gravettian and Mousterian levels, has also delivered a Châtelperronian occupation over a large area, in the form of a thin layer and whose integrity has not suffered from mixtures, or to a very limited extent, with older or newer layers. This occupation has been excavated in two test-pits, test-pits 3 and 50 of respectively 16 and 2 square meters, but with an estimated surface area of 150 square meters. This level already delivers a certain amount of information concerning the lithic industry but also the colouring materials, already present at Ormesson in the Mousterian level, as well as on animal and vegetable resources. If in the years to come efforts are directed towards the exploitation of the younger levels, we plan an extensive excavation of the Châtelperronian in 4 to 5 years. In the meantime, this article is intended as a first presentation of this new Châtelperronian occupation, the northernmost one known at the present time. But it also lays down a certain number of milestones concerning the characteristics of the lithic industry, especially the blade production, through the realization of numerous explicit refits and also the presence and role of bladelet production. In this sense, the Ormesson site is an obvious part of the debate concerning the microlithic productions of the Châtelperronian and the relations which this so-called transitional industry was able to maintain with the Mousterian, as well as with the Proto-Aurignacian.Like their Mousterian predecessors, but also like the groups that occupied the site after them, the Châtelperronians from Ormesson undoubtedly benefited from a particular topography of the valley at this point, favourable to the driving of game. Like them, they were also able to find water, vegetal resources and flint nearby. Like them, their occupation was rapidly covered by sediments, sandy in this case, which allows a relatively new palethnographic analysis for this period. The small size of the surface presently excavated is certainly a limitation to the overall economic and functional interpretation of this level, but it does not prevent a fairly detailed questioning of the various categories of tools represented (knives, burins) or absent (end-scrapers) in the current state of the excavation. The first results of the faunal and charcoal analysis are presented, enriching this documentation, on the technical side, with more contextual data.In spite of a certain geographical isolation, les Bossats are nonetheless part of a “northern” Châtelperronian territory which includes the famous Renne at Arcy-sur-Cure or Roche-au-Loup at Merry-sur-Yonne (Yonne) caves. Some initial comparisons are outlined with these two sites. A discussion is also initiated about this apparent scarcity in Châtelperronian sites north of the Loire River, which is perhaps more related to the actual state of research rather than to a real lack of occupations.
Date de publication
2017-12-01
Importance matérielle
3-64
Est une partie de
urn:issn:0016-4127
urn:eissn:2109-9642
A un format
http://journals.openedition.org/galliap/tei/478
http://journals.openedition.org/galliap/basictei/478
Droits d’accès
info:eu-repo/semantics/openAccess