Dans le cadre du Labex Les Passés dans le présent, le projet 2ARC, porté par des membres de l'équipe d'Ethnologie préhistorique (coord. Goutas, Bodu & Mevel - UMR 7041), a pour objectif la préservation, la mise en valeur de l'Histoire, du Patrimoine et de la mémoire des documents concernant les fouilles réalisées depuis le 19ème siècle dans différentes cavités du massif d'Arcy-sur-Cure, et en particulier celles d' André Leroi-Gourhan (1946-1963).

Les grottes d'Arcy-sur-Cure (Yonne) avant Leroi-Gourhan

(écrit par P. Soulier avec documentation de Jean-Claude Liger)

 

Après des millénaires d’occupation, l’ensemble des grottes d’Arcy est, depuis plus de deux siècles, un centre d’intérêt.

Les origines lointaines

Il faut attendre le 17e siècle pour que Jacques de Clugny (1635-1684) réalise la première description précise de la Grande Grotte.
En 1784 l’ingénieur François Pasumot publie une « Description des Grottes d’Arcy-sur-Cure » qui pose les bases de l’étude du système karstique de la double boucle de la Cure, à Saint-Moré/Arcy.

Le dix-neuvième siècle : l’émergence de l’antiquité de l’homme

Au 19e, les découvertes changent de caractère. En 1853, Robineau-Desvoidy, Moreau et quelques autres étudient la grotte des Fées et y établissent une distinction stratigraphique. En 1858, le marquis de Vibraye met au jour dans cette grotte une mandibule qu’il attribue à l’homme de Néandertal. Ce qui était une erreur, mais n’en a pas moins contribué à la renommée du site.
En 1870, le Dr Adrien Ficatier trouve deux pendeloques exceptionnelles : un trilobite portant deux perforations et un fragment de lignite sculpté en forme de bupreste.

Le passage au XXe : la mise en place d’une recherche rigoureuse

La fin du XIXe siècle est le moment de l’apport rigoureux de l’abbé Alexandre Parat (1843-1931). Il va, à partir de 1893, explorer de façon systématique les cavités.
La guerre de 1914-1918 met un coup d’arrêt aux recherches et ce ne sera qu’après la Seconde Guerre mondiale, soit plus de quarante années après, que le site va prendre un nouvel élan avec la venue d’André Leroi-Gourhan en 1946.

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