Dans le cadre du Labex Les Passés dans le présent, le projet 2ARC, porté par des membres de l'équipe d'Ethnologie préhistorique (coord. Goutas, Bodu & Mevel - UMR 7041), a pour objectif la préservation, la mise en valeur de l'Histoire, du Patrimoine et de la mémoire des documents concernant les fouilles réalisées depuis le 19ème siècle dans différentes cavités du massif d'Arcy-sur-Cure, et en particulier celles d' André Leroi-Gourhan (1946-1963).

L'exploration progressive des grottes d'Arcy par André Leroi-Gourhan (1946-1963)

De 1946 à 1963, les ambitions d’André Leroi-Gourhan vont s’étoffer progressivement.

Un chantier-école

A l’origine, il s’agissait de disposer d’un terrain pour ses étudiants lyonnais.
En septembre 1946, Leroi-Gourhan vient visiter les gravures de la grotte du Cheval. Le site semble prometteur, et après un sondage il décide de s’y installer.

Une ambition anthropologique

Dès 1947, l’objectif est double : organiser un chantier, et lire une stratigraphie. L’équipe sonde la « grotte du Loup », reprend la fouille Parat à l’Hyène et entame celle du Renne. L’essentiel des fouilles se déroulera sur le Renne (jusqu’en 1963) et l’Hyène (jusqu’en 1958).
Le Renne livre des niveaux du début du Paléolithique supérieur. En 1954, un des fouilleurs de l’équipe désobstrue le passage vers une galerie plus profonde, qui portera son nom : la galerie Schoepflin.
L’Hyène, fournit des vestiges remontant au Paléolithique moyen et à l’Acheuléen.
En 1958, l’ouverture d’un nouveau chantier, contigüe au porche du Renne, la « grotte du Bison » livre des vestiges attribuables au Moustérien.

Etendre la chronologie

En 1958, l’ensemble des résultats permet d’établir une stratigraphie longue, de l’Acheuléen au Périgordien. Pour compléter la séquence, l’équipe mène deux opérations 1961-63.
La « tranchée du Lion », permet d’identifier des occupations récentes, ainsi que des phases de lessivage ayant emporté toute trace antérieure à l’Âge du Bronze.
Le sondage dit « du Lagopède » livre des vestiges du Magdalénien récent.

 

Texte écrit par P. Soulier

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